Principale source de financement des transports publics au service des territoires, des employeurs et des voyageurs, le versement mobilité ne peut pas disparaître. Sa suppression viendrait, en effet, contredire tous les moyens mis en œuvre pour protéger le climat, favoriser la cohésion sociale et territoriale, et développer l’économie et les emplois locaux.
Comme tous les employeurs de France, les adhérents de l’UTP, qui comptent 260 000 salariés, s’inquiètent de la hausse des prix des carburants et de son impact sur le pouvoir d’achat des Français.
Interrogé à ce sujet, le 25 janvier sur France 2, Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, a annoncé vouloir « remplacer le versement transport, qui s’appelle versement mobilité depuis 2020, payé par les entreprises aux intercommunalités pour financer les transports en commun, par une indemnité essence ou véhicule ».
Proposés à plus de 43 millions de Français (1), les transports publics permettent pourtant de répondre aux enjeux majeurs que sont l'urgence climatique, le pouvoir d'achat et la cohésion sociale et territoriale. Le transport collectif reste souvent le dernier service public présent dans certains territoires ou quartiers.
Leur financement repose sur la contribution des voyageurs (paiement des titres), la participation des collectivités locales (impôts locaux) et la contribution des employeurs publics ou privés de plus de 11 salariés, au travers du versement mobilité.
De fait, l’UTP s’inquiète de la proposition de suppression du versement mobilité qui serait, en effet, une erreur économique, environnementale et sociale, comme le précise le rapport Duron. En outre, cette suppression du versement mobilité ne répondrait pas aux difficultés des salariés du fait de l’augmentation de leurs factures d’énergie et d’essence.
Par ailleurs, le versement mobilité est un impôt à la fois efficace et fiable car il sert les intérêts des territoires, des employeurs et des voyageurs.
Le versement mobilité au service des territoires
En participant à la fluidité des déplacements et à la préservation de la qualité de vie, les transports urbains jouent un effet de levier sur le développement économique et l’attractivité du territoire. Fixé par l’autorité organisatrice de la mobilité de l’agglomération et plafonné par la loi, le montant du versement mobilité est adapté au contexte et aux projets locaux.
Son produit est intégralement affecté aux mobilités urbaines et réinjecté dans l’économie locale via des projets d’investissement et des dépenses de fonctionnement et contribue ainsi au développement de l’emploi local.
Le versement mobilité au service des employeurs
Les transports urbains favorisent l’accès aux emplois et aux services et étendent la zone de recrutement des employeurs.
En favorisant les modes alternatifs au véhicule individuel, le versement mobilité contribue à réduire l’accidentologie routière des salariés, première cause de mortalité au travail.
Le versement mobilité au service des voyageurs
Le versement mobilité permet de limiter la contribution des voyageurs et proposer des tarifs très inférieurs aux coûts de production et favorise ainsi le pouvoir d’achat. Le versement mobilité permet de développer et de moderniser régulièrement les services de mobilité notamment avec des transports en commun en site propre (métro, tramway, BHNS) ou des services complémentaires (transport à la demande, vélo en libre-service, covoiturage, autopartage, …).
(1) Population Île-de-France et population des ressorts territoriaux des autorités organisatrices de la mobilité.
Contacts presse
Stéphanie Lopes d'Azevedo, directrice du département des Affaires économiques, techniques, et prospective : 01 48 74 73 31
Dominique Fèvre, directrice du département Valorisation et Communication, 01 48 74 73 46