En 2008, l’UTP a mis en place un Observatoire de la mobilité, qui a fait l’objet de trois éditions en 2008, 2009 et 2010. Il a été actualisé en 2014 pour disposer d’une photographie des utilisateurs de transports publics en France et identifier leurs habitudes de déplacement ainsi que leurs attentes en matière de qualité de service, d’information, de titres de transport, de tarification, etc.
En 2023, l'Observatoire de la mobilité a été totalement repensé pour décortiquer en profondeur le potentiel report modal des automobilistes vers les transports en commun. Cette nouvelle étude s'appuie sur un nombre de répondants beaucoup plus important, pour des résultats plus significatifs.
L'édition 2024
Après avoir investi la question du report modal en 2023, l'UTPF s'intéresse cette année à la problématique de la mobilité à travers les générations. La mobilité constitue l'un des principaux enjeux pour l'avenir. Au gré des avancées technologiques, des préoccupations environnementales et des changements sociétaux, il est essentiel de comprendre les pratiques, habitudes et attentes des Français en matière de déplacements. En s'intéressant spécifiquement aux variations générationnelles, l'objectif est :
- de révéler de potentielles différences selon les âges des individus afin de mieux cerner leurs besoins et leurs aspirations
- d'offrir une vision nuancée des dynamiques de mobilité en France
- d'identifier des leviers d'action spécifiques pour encourager des pratiques de mobilité plus durables.
4000 interviewés, dès l'âge de 15 ans
L'échantillon de cette étude est de 4022 répondants, âgés de 15 ans et plus résidant dans des agglomérations de 20 000 habitants et plus.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession, région et taille d’agglomération).
Les interviews ont été réalisées on-line sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview) du 14 au 24 juin 2024.
Les résultats
L'édition 2023
Cette nouvelle édition est guidée par trois questions centrales :
- Pourquoi, dans certaines situations, il n’y a pas plus de reflexes à l’usage des transports publics ? Quels sont les freins à ces reflexes ?
- Quelle est la place des transports publics dans le questionnement lié au report modal ?
- Et quels sont les leviers d’action selon différents scénarios et situations ?
Une nouvelle méthodologie : plus de 4 000 urbains interviewés
L'échantillon de cette étude est de 4007 répondants, âgés de 18 ans et plus résidant dans des agglomérations de 20 000 habitants et plus.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession, région et taille d’agglomération).
Les interviews ont été réalisées on-line sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview) du 14 au 26 juin 2023.
Les résultats
Edition 2023 : les résultats, en synthèse
↪ Quel est le potentiel du report modal chez les automobilistes ?
8 urbains sur 10 possèdent une voiture, et plus de la moitié des personnes qui en possède une l’utilise généralement seul.
- 41% des urbains utilisent la voiture et n’utilisent pas les transports publics. Sur ces 41%, 35% déclarent qu'ils pourraient passer aux transports publics.
- 21% des utilisateurs de voiture déclarent qu’il serait assez facile ou très facile de s'en passer
- 35% d'entre eux déclarent qu'il leur est impossible de s’en passer.
- Enfin, parmi ceux qui estiment difficile ou impossible de se passer de la voiture (79%), 22% seraient prêts à déménager pour moins en dépendre.
Tous ces utilisateurs de la voiture représentent un vivier d’urbains en mesure de passer aux transports publics
💥 L’offre, l’offre et l’offre
Les résultats permettent de mesurer l’effet des leviers qui favoriseraient l’usage des transports publics. En l’occurrence, l’amélioration de l’offre est un levier majeur :
- 74% des utilisateurs de voiture considèrent qu’une offre de transport insuffisante est le premier frein du recours aux transports publics.
Et l’offre est un motivateur plus puissant que la contrainte :
- 52% des interviewés pourraient passer aux transports publics si l’offre s’améliorait, tandis que 47% pourraient y passer avec un alourdissement des contraintes publiques (ZFE notamment).
👀 L’offre, oui, mais sa perception aussi
Les réseaux qui offrent le plus de transport public (en km/hab) enregistrent un taux de perception positive plus importante.
- 8 urbains sur 10 déclarent avoir accès à au moins un transport public à pied -majoritairement le bus, perçu comme un mode plus accessible.
- La moitié des urbains indiquent avoir accès à un transport public à moins de 5 minutes de chez eux.
- 83% des interviewés sont à moins de 15 minutes à pied d’un arrêt de transport public.
🛒 L’essayer, c’est l’adopter
- Les utilisateurs de transport public ont une perception plus positive (+7,5 points en moyenne) des réseaux de transport public que l’ensemble des interviewés.
- Les franciliens ont une meilleure image des transports publics que les habitants de province (le taux d’utilisation des transports y est bien plus élevé).
🚀 Passer à l’acte
Si 2/3 des urbains peuvent envisager les transports publics pour leurs déplacements du quotidien, ils ne sont qu’1/3 à les utiliser.
- Ce qui guide le choix d’un mode de transport ? La sécurité (délinquance, incivilité) (78%), la rapidité (77%) et le coût (69%).
- Les deux raisons principales pour lesquelles les non-utilisateurs de transports publics ne passent pas à l’acte, sont d’une part le fait qu’ils ne les envisagent pas, et d’autre part le fait qu’ils n’y ont pas accès.
🎫 La gratuité, fausse bonne idée
L'étude a permis de déterminer le poids de différents critères qui jouent sur l'usage ou non-usage des transports publics.
- Le fait que l’on ne se sente pas en sécurité dans les transports, ou que leur coût soit trop élevé, a peu d’impact sur l’usage ou le non-usage des transports.
- En revanche, la perception de la fluidité, de la fréquence, de la ponctualité et de l’amplitude horaires, -incompatibles avec la gratuité-, ont un effet important sur l’usage ou le non-usage.
☘ L’écologie, pas le présent, mais l’avenir des transports publics ?
Le poste de consommation qui, selon les interviewés, a le plus d’impact sur l’empreinte carbone, est celui de la mobilité et des déplacements.
- Pour autant, la prise de conscience écologique n'est un critère qui déclenche le passage aux transports publics que pour 13% des urbains.
- Ce phénomène prend toutefois de l’ampleur (+10 points entre avant et après 2018).
- Les idéaux de liberté et de confort qui sont traditionnellement associés à la voiture sont en perte de vitesse chez les jeunes.
Edition 2022
Comme chaque année, l'observatoire de la mobilité permet de connaître la fréquentation dans les transports en commun, et les modes de transport privilégié par les Français.
Pour l'édition 2022, l'Observatoire de la mobilité interrogeait les Français sur leur rapport aux transports publics sous les angles du pouvoir d'achat, de l'environnement, de la sûreté, et d'un choc d'offre, attendu par les Français.
Edition 2021
Transports publics et ferroviaires : état des lieux et enjeux
Cette année, cinq mois de l’élection présidentielle, l’IFOP a interrogé les Français et les voyageurs sur leurs habitudes de déplacement, leurs besoins et leurs attentes et leurs souhaits en matière de sûreté dans les transports publics. Il a aussi interrogé les automobilistes sur les actions qui les inciteraient à se reporter sur les transports publics.
Les chiffres présentent les niveaux de fréquentation des transports publics, les motifs, les motivations et les occupations des voyageurs pendant leurs déplacements ainsi que les conditions qui les feraient utiliser davantage les transports en commun, et ce qu’ils attendent en matière de sûreté.
Le sondage présente aussi les mesures qui inciteraient les autosolistes à se reporter vers les transports collectifs.
Ces résultats montrent à quel point le développement des transports publics et ferroviaires est attendu par les Français.
L’UTP propose 20 mesures dans son manifeste adressé aux candidat(e)s à l’élection présidentielle : Donnons enfin la priorité aux transports publics et ferroviaires
Edition 2020
Cette année, l’enquête concerne les impacts de la crise sanitaire sur les modes de transport utilisés, pendant et après le premier confinement, et les perspectives une fois la crise terminée. L’Observatoire présente également l’opinion des voyageurs sur les mesures sanitaires mises en œuvre dans les transports publics et leur niveau de confiance envers les différents modes.
Edition 2019
Avec cette 6ème vague, UTP a souhaité :
- Évaluer les habitudes des Français en matière de déplacements en transport public
- Mesurer l’usage des modes de déplacement partagés,
- Mesurer l’usage des applications liées aux transports, et l’intérêt porté aux nouvelles applications
- Évaluer les différents acteurs des nouvelles applications
Edition 2018
L'édition 2018 s'articule autour de trois thématiques majeures : l'utilisation des transports publics (modes préférés, fréquence...), le coût des transports publics et leur perception (et notamment la question de la gratuité), et les grèves. Le printemps 2018 a en effet été marqué par les grèves liées à la loi pour un Nouveau Pacte Ferroviaire, qui ont significativement perturbées la circulation des trains.
Edition 2017
L'enquête 2017 permet de suivre l’évolution du comportement des Français et des voyageurs : habitudes de déplacement des Français, raisons d’utilisation des transports publics, modes privilégiés, critères de qualité jugés prioritaires. Cette année, l’observatoire se focalisait par ailleurs sur deux nouveaux thèmes : la sûreté et la fraude ainsi que les grèves et les obligations des opérateurs lors de mouvements sociaux.
Edition 2016
Quels titres les voyageurs utilisent-ils pour se déplacer ? Quel budget mensuel consacrent-ils au transport public?
Connaissent-ils les différentes tarifications ? Que pensent-ils des tarifs et de leur évolution par rapport aux services publics marchands ? Savent-ils comment sont financés les transports publics ? L’Observatoire de la mobilité, réalisé en 2016 par l’IFOP pour l’UTP, aborde de nouveaux thèmes pour mieux cerner les attentes des utilisateurs.
L’étude présente aussi, et pour la première fois, l’opinion des Français sur la sûreté et la fraude dans les transports publics.
Comme les années précédentes, l’Observatoire passe en revue les habitudes de déplacement des Français : fréquence, modes, etc
Edition 2015
Pour l’année 2015, l’UTP a saisi l’opportunité de la tenue de la COP 21 en France pour axer son étude sur le lien que font les Français entre leurs déplacements et l’environnement. Le sondage, réalisé par l’Ifop, a ciblé les utilisateurs de transports en commun et les utilisateurs de véhicules motorisés.
L’UTP a présenté le bilan de ce 5ème observatoire lors d’une conférence de presse le 24 novembre 2015. Il en résulte que les Français possèdent une bonne connaissance des impacts des transports collectifs et des transports individuels sur la qualité de vie et sur l’environnement de manière plus générale.
Edition 2014
Ce 4ème Observatoire de la mobilité, réalisé avec l’Ifop, a permis de chiffrer le nombre de Français qui prennent régulièrement les transports collectifs, d’identifier leurs habitudes, les impacts de la crise sur leurs déplacements, les raisons pour lesquelles ils utilisent les transports publics et celles qui les motiveraient à les emprunter davantage.
Edition 2010
Quelques enseignements à tirer de cette nouvelle édition :
- les transports publics en ville ont toujours une image positive
- les déplacements en ville diminuent quelque soit le mode
- la perception du coût du transport public augmente
- les déplacements multimodaux croissent légèrement
- les attentes prioritaires : fréquence + ponctualité + coût
- pour diminuer la place de la voiture en ville : créer des parcs relais en priorité.
Edition 2009
Dans la seconde édition menée en novembre 2009, des questions spécifiques ont été ajoutées. Elles portaient sur l’impact de la crise sur les pratiques de déplacement en ville, les motifs de non utilisation des transports publics, les solutions proposées pour améliorer la circulation en centre ville (reprise d’une question du Baromètre ADEME-GART-UTP de 2001) et l’impact du Grenelle de l’environnement et des débats autour du changement climatique sur les habitudes de déplacements.
Edition 2008
La première édition de ce sondage a été menée par l'Institut BVA en novembre 2008, par téléphone, auprès d'un échantillon de 1 001 personnes, représentatif des habitants des agglomérations de plus de 50 000 habitants, âgés de 18 ans et plus.
Il portait sur l'image des déplacements en transport public, l'utilisation de ces transports, les pistes pour les améliorer et celles pour inciter à les prendre davantage.