L’UTP se félicite des orientations ambitieuses de la nouvelle Commission européenne pour préserver le climat. Pour autant, l’UTP souhaite l’alerter sur l’impérieuse nécessité d’intégrer le transport ferroviaire et le transport public urbain dans son « Pacte vert » (« Green New Deal »), feuille de route destinée à faire de l’Union européenne un leader de la lutte contre le changement climatique.
En décembre dernier, Ursula von der Leyen, la nouvelle présidente de la Commission européenne, présentait officiellement son « Pacte vert » (« Green New deal ») au Parlement et au Conseil européen. Dans cette feuille de route, visant à mettre la transition écologique au cœur des politiques européennes, elle se prononce notamment en faveur d’une réduction de 50% des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 et d’une neutralité carbone en 2050.
L’UTP se félicite des annonces fortes émises dans le « Pacte vert », qui seraient à la hauteur de l’urgence climatique et pourraient répondre aux aspirations des citoyens européens. Néanmoins, l’organisation professionnelle alerte sur la nécessité d’intégrer le transport ferroviaire et le transport public urbain comme moyen incontournable pour lutter contre le changement climatique.
Le transport ferroviaire de marchandises et de voyageurs : un mode propre, durable et accessible à tous
Dans l’attente de la présentation du plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre par la Commission européenne, l’UTP attire l’attention sur le sujet majeur des transports de personnes et de marchandises, qui reste encore l’une des principales sources de gaz à effet de serre. Des efforts importants s’avèrent nécessaires pour accroitre la part du mode ferroviaire et booster le report modal. Le transport ferroviaire est le seul à proposer des solutions de mobilité propres, durables et accessibles à tous. Le mode ferroviaire émet très peu de gaz à effet de serre et représente 4% du total des émissions du secteur des transports (voyageurs et fret). Il emploie près d’un million de salariés en Europe et contribue au dynamisme de l’économie locale. L’UTP appelle la Commission européenne à prendre en compte le mode ferroviaire et ses bienfaits environnementaux dans les propositions qu’elle présentera au titre du « Pacte vert » (« Green New Deal »).
Le transport public urbain : un atout pour améliorer la qualité de vie
Aujourd’hui, 72 % de population européenne vit en ville, un chiffre qui rappelle la nécessité d’agir d’abord à l’échelle des zones urbaines en favorisant le report modal vers le transport public urbain. C’est, à ce jour, le seul mode de déplacement à même d’économiser l’espace urbain et de réduire la congestion : pour transporter 180 personnes, il faut 27 mètres de voie en bus, contre 743 mètres en voiture. Rapporté au nombre de passagers, un bus émet près de deux fois moins de CO² qu’une voiture. Les transports publics urbains contribuent à l’amélioration de la santé publique : les voyageurs pratiquent 8 à 30 minutes d’activité physique quotidienne de plus que les autosolistes. Pourvoyeur de près de deux millions d’emplois non délocalisables, le transport public urbain contribue à l’attractivité des villes. L’UTP demande à la Commission européenne de considérer les atouts du transport public urbain parmi ses premières pistes de travail pour concrétiser le « Pacte vert » (« Green New deal ») qui, à ce stade, s’orientent principalement vers la réduction des émissions des modes maritime et aérien.
L’UTP est à la disposition de la Commission européenne pour construire une stratégie protectrice du climat
En mars prochain, la Commission européenne présentera son projet de législation sur le climat et en juin, ses propositions stratégiques sur la mobilité propre et intelligente dans le cadre du « Pacte vert » (« Green New deal »). Par la voix de leur organisation professionnelle, les entreprises de transports publics se mettent à la disposition de la Commission européenne pour proposer des solutions pour lutter contre le changement climatique. Leurs savoir-faire éprouvés en matière d’innovation et de transition énergétique constituent des ressources précieuses, mais ces dernières ne sauraient être utiles sans des sources de financement pérennes. Une politique forte en faveur du report modal ne pourra pas se concrétiser sans soutenir le développement du transport ferroviaire et du transport public urbain, ce qui nécessite des moyens à la hauteur des ambitions fixées par la Commission européenne.
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