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L'UTP présente les grandes attentes du secteur à la presse

Jeudi 28 septembre 2023
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Conférence de presse du 3 octobre 2023 à l'UTP

Ce mardi 3 octobre, l'UTP tenait sa conférence de presse annuelle. L'occasion pour les représentants de l'organisation professionnelle de présenter à la presse les attentes du secteur. 

Marie-Ange Debon, présidente de l'UTP et présidente-directrice générale du groupe Keolis, et les quatre vice-présidents de l'UTP Marie-Claude Dupuis (RATP), Marc Delayer (Agir Transport), Christophe Fanichet (SNCF), et Thierry Mallet (Transdev) étaient réunis face à la presse pour présenter, ce 3 octobre 2023 à l'UTP, les grandes demandes du secteur, qui répondent en partie aux conclusions de l'Observatoire de la mobilité, présentées également lors de cette conférence de presse.

Les demandes du secteur

Les principales demandes du secteur sont de deux sortes : les demandes en matière de financements et d'investissements, et les demandes d'accompagnement à la transition écologique. 

Investissements et financements

Le plan d’action intitulé « Mieux agir - La planification écologique » publié mi-juillet par le Secrétariat général à la planification écologique, et le conseil national de la transition écologique du 22 mai prouvent que le report modal est le 2e levier pour baisser les émissions du secteur des transports.
Or le report modal ne se décrète pas. Seul un choc d’offre le rendra possible avec à la fois plus d’amplitude horaire, plus de fréquence,sur des territoires plus étendus et appuyés par des infrastructures performantes et robustes. A cet effet un soutien massif de l’Etat est indispensable pour le secteur.

  • Mettre en place un dispositif de soutien pour aider les collectivités à développer des infrastructures et des systèmes de transport public urbain ou périurbain 

Le soutien apporté à travers les différents appels à projets a été important pour le secteur, mais il s’est révélé insuffisant pour répondre aux ambitions élevées des Autorités
Organisatrices de la Mobilité (AOM). Or le COI propose très justement de « poursuivre durablement le soutien de l’Etat aux collectivités pour le développement des transports collectifs de province, mais de le rendre plus régulier, les appels à projets espacés d’un trop grand nombre d’années ayant fait l’objet de critiques ».

  • Permettre aux AOM d’accompagner le choc d’offre par un accroissement de la fiscalité locale

Le choc d’offre attendu pour répondre aux besoins environnementaux et sociétaux justifie qu’une contrepartie soit apportée par les contributeurs traditionnels (contribuables, employeurs, clients voyageurs). 

  • Flécher une partie des produits des enchères carbone vers les transports publics et ferroviaires 

Le système d’échanges de quotas carbone est un système vertueux dans la mesure où il met à contribution les secteurs qui ont le plus fort impact négatif sur la planète. Si la liste des domaines éligibles à l’usage des quotas carbone par les États comprend bien les transports publics et ferroviaires, il n’existe aucun pourcentage de fléchage obligatoire des revenus ETS vers notre secteur.

  • Pérenniser l’exonération de cotisations et contributions sociales pour la prise en charge par l’employeur des titres d’abonnements de transports publics jusqu’à 75 % 

Face à l’augmentation générale des prix et à l’urgence écologique, le contexte oblige à proposer des solutions pour concilier protection du pouvoir d’achat et baisse des émissions. Le transport public étant la colonne vertébrale d’une mobilité durable, il faut offrir la possibilité aux employeurs de participer davantage à la prise en charge
des abonnements de transports publics de leurs employés.

Accompagnement de la transition écologique

Les transports publics urbains et ferroviaires, en déplaçant un grand nombre de personnes et de marchandises dans un nombre réduit de véhicules, oeuvrent nécessairement aux objectifs environnementaux. Leur contribution va même au-delà de la massification des flux, l’ensemble de l’écosystème y contribue : utilisation de véhicules de moins en moins énergivores, généralisation de l’écoconduite, remplacement des éclairages en station par des ampoules à basse consommation, etc. Les actions des opérateurs en faveur de la sobriété sont nombreuses.

  • Mettre en place un bonus écologique pour aider les collectivités à acquérir des bus zéro émission.

La transition énergétique entraîne des coûts importants pour les collectivités territoriales. En effet, les bus zéro émission (c’est-à-dire électrique ou à hydrogène) sont considérablement plus chers que les bus diesel ou au gaz, que ce soit à l’achat ou sur l'ensemble de leur cycle de vie. Le surcoût d’un bus électrique ou à hydrogène
par rapport à un bus diesel ou au gaz est de l’ordre de 300 000 € par bus. Or à l’heure actuelle, et contrairement à nos voisins européens, il n’existe plus aucun dispositif de soutien de la part de l’Etat.

  • Amender la proposition de règlement UE sur les émissions CO2 des bus

Les émissions de gaz à effet de serre du transport public et ferroviaire représentent 0,8 % des émissions totales françaises. C’est pourtant exclusivement sur les bus que la proposition de règlement européen publiée le 14 février 2023 fait porter le renouvellement en motorisation à zéro émission pour 2030. Cette situation fera peser une contrainte forte sur l’offre de services des réseaux, au risque de perdre des voyageurs, compromettant ainsi l’objectif de report modal fixé par la Première ministre dans le cadre de la planification écologique.

Cette conférence de presse a également l'occasion de rappeler les projets de l'UTP en matière d'emploi et de formation, nécessaires pour faire face aux besoins de recrutement du secteur, estimés à 100 000 salariés d'ici à 2030.

Les grandes attentes de l'UTP, détaillées dans le dossier de presse

L'observatoire de la mobilité

En 2023, l'Observatoire de la mobilité a été totalement repensé pour décortiquer en profondeur le potentiel report modal des automobilistes vers les transports en commun.

Quand et comment se construit le choix d'un mode de transport ? Quels sont les critères prioritaires qui déterminent ce choix? Quels sont les basculements possibles?

Cette nouvelle étude s'appuie sur un nombre de répondants bien plus important que les années précédentes, pour des résultats plus significatifs.

Accéder aux résultats

 

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Observatoire de la mobilité, les attentes de l'UTP : le dossier de presse