IDÉE N° 23 reçue Les politiques de mobilité et d’inclusion n’ont rien à faire ensemble… Vraiment? Les politiques sociales, ce sont les communes et les départements: la mobilité n’a rien à y faire ” Par une élue de conseil communautaire En accord avec la loi SRU (Soli-transport public en France à proposer darité et Renouvellement Ur-des services de mobilité dédiés aux per- bain) de 2000, les réseaux desonnes en situation de handicap dans transports en commun urbainleur offre de service. Cela illustre bien doivent contribuer à permettre l’accèsque le secteur social et la mobilité sont aux transports publics des plus pré-destinés, dans l’objectif de réduire les caires grâce à une tarification sociale ouinégalités de mobilité, à travailler en- solidaire. Mais bien souvent, les réseaux semble. vont plus loin, en proposant des offres ciblées sur des publics éloignés duCependant, cela ne se traduit pas tou- 2/3 transport collectif. jours par des politiques transverses ausein des collectivités, souvent en raison En 2024, de nombreuses offres de mobi-d’échelons compétents différents. Les des réseaux de transport lité solidaires, à destination des per-départements et communes, premiers sonnes en insertion, en précarité, desconcernés par les politiques sociales, urbain proposent personnes âgées isolées émergent dansont perdu toutes ou presque de leurs des services dédiés de nombreux territoires. En parallèle, àcompétences mobilité, outre la gestion aux personnes à travers certaines offres TAD et à destina-des routes départementales, après la loi mobilité réduite tion des personnes en situation de han-modernisation de l’action publique ter- dicap, les transporteurs publics sontritoriale et d’affirmation des métropoles amenés à réaliser, dans le cadre de leur(MAPTAM) de 2014, sauf le transport des contrat, des courses à vocation sociale.élèves en situation de handicap. Ils sont d’ailleurs les 2/3 des réseaux de 24 IDÉES REÇUES 30 L’UTPF - Le décodeurdu Transport Public